Nos chevaux et poneys ont besoin d’un endroit pour s’abriter, surtout de deux choses : le vent en hiver et les insectes en été. La pluie ne les gène pas plus que cela, leur poil d’hiver étant fait pour créer une couche protectrice imperméable (voir article Nos chevaux ont-ils froid en hiver pour plus de détails). En observant mes juments, ainsi que leurs troupeaux, je me rends compte qu’ils ne vont jamais se mettre à l’abris quand il pleut. Au final, ce qui les embête le plus, ce sont les insectes (véritable fléau de l’été) et le vent !
Les différents types d’abris
Il existe différents types d’abris. Les plus courant et les plus efficaces sont les traditionnels abris en bois. Il sont généralement assez robustes, ce qui leur permet de résister à nos chevaux et poneys passionnés de grattouilles. Bon, certains bulldozers feront certainement exception, mais de manière générale ça ne résiste pas trop mal ! Selon les modèles, certains ont une structure métallique, d’autres sont en bois. Il y en a un peu pour tous les goûts : structure bois et revêtement tôle, ou à l’inverse structure métallique et revêtement bois, ou encore tout en bois. On peut en acheter un en kit, ou bien se lancer dans une fabrication maison. 🙂
Certains abris en dur sont directement conçus pour pouvoir être déplacés, ce qui permet de pouvoir suivre le troupeau au fur et à mesure des déménagements dans différents prés. Mais aussi et surtout, un abri mobile ne nécessite pas de permis de construire, car il est considéré comme une installation temporaire.
Il existe d’autres types d’abris, toujours dans l’esprit mobile. Comme par exemple les tunnels agricoles, qui constituent un bon abri pour les chevaux, surtout en été. En hiver c’est un peu plus compliqué, car en cas de vent, la bâche va faire du bruit et risque d’effrayer nos petits protégés. Plus original encore, les tentes militaires. Je n’en ai jamais vue mais je sais que certains les utilisent comme abris pour leurs chevaux. Elles sont facilement démontables et transportables, mais leur structure est plus légère et ne résistera pas aux amateurs de grattouilles !
Pour finir, il y a les abris naturels ! Au final, dans la nature, les chevaux sauvages n’ont pas de cabanes toutes faites pour les accueillir 😉 Mais soyons réalistes, il est tout de même rare d’avoir un pré qui contient un bel abri naturel. L’idéal est un petit bois avec des arbres bien touffus pour que les chevaux puissent être à l’ombre et au frais en été. Pour l’hiver, les arbres doivent avoir un feuillage persistant, pour limiter la pluie et il faudrait qu’il y ait de gros buissons, qui couperont le vent.
Comment définir l’emplacement idéal ?
Choisir l’endroit et l’orientation de son abri sont des étapes primordiales ! Même le plus confortable des abris, s’il est mal positionné, ne sera pas adopté par le troupeau, qui préférera rester dehors.
Première étape, choisir l’emplacement dans le pré. Le meilleur endroit sera celui où le sol reste le plus sec : généralement c’est l’endroit le plus haut du pré. En plus d’avoir l’avantage d’un sol qui restera le plus sec possible, cela permettra à votre cheval d’avoir une bonne visibilité sur son environnement. Ils apprécient généralement de pouvoir bien surveiller ce qu’il se passe autour d’eux.
Ensuite, l’orientation de l’abri, qui est primordiale elle aussi. Comme pour l’emplacement, si le refuge est mal orienté, le troupeau n’ira jamais se réfugier à l’intérieur. L’orientation est importante pour deux raisons : la visibilité des chevaux (comme évoqué juste au-dessus) et la protection au vent. Idéalement, votre abri devra être dos au vent et avoir 3 côtés fermés, pour une protection maximale. Allez plusieurs fois sur place pour surveiller le sens du vent, avant de décider de l’orientation de l’abris.
Il faut donc arriver à faire un bon compromis entre tous ces critères, pour avoir un abri idéalement placé.
Comment aménager mon abri ?
Le point le plus important, est de s’assurer que le sol soit bien sec et confortable. Pour être sûrs que le sol va bien drainer, certains coulent une dalle en béton en légère pente. Il est également possible de poser des dalles stabilisatrices sur un lit de graviers. Ensuite vient le confort : il existe des tapis en caoutchouc qui sont isolants et souples mais je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’une bonne couche de paille ou bien encore du sable. Les chevaux ont plus tendance à se coucher dans ces matériaux naturels.
Pour le reste, faites-vous plaisir ! Râteliers à foin, abreuvoirs, mangeoires, espaces de rangements, etc…